La décennie 2020 sera celle du renouveau pour les missions lunaires. Plus d’une dizaine d’atterrisseurs robotiques sont déjà planifiés par des acteurs étatiques et privés, avec une contribution européenne significative.

En parallèle, l’assemblage d’une station orbitale autour de la Lune permettra aux missions Artemis de la NASA de poser le pied près du pôle Sud lunaire. Nous ferons aussi partie de cette aventure, et un Européen pourrait bien marcher sur la Lune avant la fin de la décennie. D’ailleurs, il est d’ores et déjà acquis que les capsules habitées Orion, qui amèneront à chaque voyage quatre astronautes vers la Lune, seront propulsées par un système made in Europe.

La décennie 2030 sera celle du démarrage de la plus grande aventure de l’espèce humaine : explorer Mars avec des missions habitées. La première pourrait être un vaisseau automatique qui ne fera que survoler la surface en envoyant un gros atterrisseur-habitat, pour vérifier que tout fonctionnera bien la fois suivante… Pour y poser des bipèdes, il faudra patienter jusqu’au début des années 2040. En attendant, l’ESA lance une exploration robotique en 2020, en coopération avec la Russie, qui permettra d’analyser des échantillons du sous-sol sur place. L’ESA démarre également avec la NASA le programme le plus complexe jamais imaginé : ramener des échantillons de roche martienne dans les laboratoires sur Terre en 2031. Et la première mission, américaine, de collecte… cette année !

Didier Schmitt, rédacteur en chef

Crédit photographique © ESA/Foster + Partners